28 mars 2006

Episode IV : 13 à table, est-ce bien raisonnable?

Samedi soir, le staff de Droit de Cité, l'association organisatrice du festival Les enchanteurs, pouvait se montrer satisfait. Le concert de 13 à table, dans leur fief de Harnes, a quasiment fait le plein du centre Jacques Prévert. Le groupe lillois vaut le déplacement. Un guitariste surdoué, un chanteur "frontman" survitaminé, un accordéon qui vous aguiche comme une danseuse de bal musette et des textes acides, émouvants, amusants; tout ce petit monde vous entraîne dans une fantaisie assez délirante qui navigue entre java, ska relevés de flamboyances orientales.
Un sacré concert pour un festival qui vient de trouver son rythme de croisière. Si vous voulez tout savoir sur la programmation de vendredi et same, rendez sur www.lesenchanteurs.com. Tous les renseignements y sont!

Ambiance de "tempêtes"


Nostalgie, quand tu nous tiens


Un drôle de pas de deux.


La chanson française, c'est parfois carrément rock'n'roll.

Episode III : Droles de dj

24 mars. Je remets le nez dehors une semaine après m'être fait charcuté. Pour les Enchanteurs, je mets le cap sur Montigny pour le concert de New dj. Un duo d'allumés qui se sont mis en tête de mélanger samples et musique live. Dit comme ça, l'exercice peut sembler périlleux voire carrément casse-gueule. Surprise, la mayonnaise prend bien. Mais à y regarder de plus près, cela n'est pas trop étonnant. Les deux gugusses qui font le mariole sur scène sont des musiciens accomplis. Lorsque l'un des deux va au-devant du public en jouant un solo de saxo, il faut bien se rendre à l'évidence, les bougres assurent méchamment. Et leur musique swingue plutôt pas mal. Pour ceux qui (comme moi) ont des pieds en plomb dès qu'il s'agit de prendre d'assaut le dancefloor, New dj n'a pas négligé l'aspect visuel du show. Suffit de voir les photos!

Welcome to the machine


Y'a pas que David Vincent qui les a vus. Moi aussi! La preuve!

Episode II : Les Enchanteurs prennent la route

16 mars. Contrairement à Jean Yanne, moi j'aime bien les routes départementales. Ces deux voies qui serpentent à travers la campagne me rendent d'humeur bucolique. Avec le début des Enchanteurs, j'emprunte à nouveau ces rubans d'asphalte peu encombrés. Ce soir, direction Auchy-les-Mines, non loin de Béthune, pour le premier concert de l'édition 2006 du festival. C'est Romain Didier qui a l'insigne honneur d'ouvrir le bal. Ce faiseur de mots qui a beaucoup travaillé pour les autres avant de se mettre à son compte nous a servi un concert de type minimaliste, sans aucune connotation péjorative. En duo avec Thierry Garcia aux guitares, il nous emmène en exploration dans son univers de quinqua un peu désabusé, un peu désenchanté mais pas "déshumourisé". La présentation de "la chanson de Gainsbourg" valait son pesant de cacahuètes. Ma foi, c'est bien de cela qu'il s'agissait, d'une bonne mise en bouche.

Romain Didier, c'est lui...

Thierry Garcia, c'est lui.

Episode I : Rock in Mazingarbe

11 mars. Une journée bien chargée. Je passe la matinée et une bonne partie de l'après-midi au Centre national de la danse pour une séance de prise de vues avec l'équipe de "Conditions humaines". Au menu, portraits individuels et en groupe qui serviront pour l'affiche du spectacle. Un coup d'oeil dans le viseur me file la migraine, il y a de la retouche dans l'air. Et du lourd. Au moins, je travaillerai au chaud.
En début de soirée, cap sur Mazingarbe pour la seconde édition du Masters Of Rock. Cette année, le festival a investi la salle de sports de la ville. Capacité : près de 1400 personnes debout. Les organisateurs réussiront le tour de force de remplir cette enceinte. Un sacré coup avec un plateau composé exclusivement de tribute bands de la région. Les amateurs de guitares azimutées et de son bien velu auront été gâtés jusqu'à une heure avancée de la nuit. Qui a dit qu'il était difficile de faire bouger le public ?

Vincent and Quo, un tribute à la bande à Rossi. La bonne surprise du festival.


Deux Les Paul attendent en bord de scène. On ne va pas faire dans la dentelle.


Scottland. Bon Scott, sa vie, son oeuvre. La sueur et le rock'n'roll.


Une silhouette qui continue à faire frémir les amateurs de rock et de guitare 52 ans après sa première apparition.


John Fogerty a écrit de superbes chansons. Revival nous les a remis dans l'oreille. Tant mieux.

C'est la petite bete qui monte...

Ou comment résumer de façon plaisante les avanies qui me sont survenues ces derniers temps. Une petite infection à la jambe et ce sont les ganglions qui virent à l'abcès. Pendant un mois et demi, j'ai traîné cette saleté avant de pouvoir me faire opérer. Et durant plus d'une semaine, repos obligatoire sur ordre de la Faculté. De toute façon, il m'aurait été impossible de travailler tant la douleur était omniprésente. Du coup, ce blog se retrouvait en friche et les photos s'accumulaient dans le Mac. Alors, prêts pour un retour en arrière? C'est parti.

14 mars 2006

Metaleurop : This is the end

Il y a trois ans, comme beaucoup de mes confrères du Nord/Pas-de-Calais, j'ai suivi l'histoire du conflit de Metaleurop. Une lutte sociale sans espoir qui a laissé des milliers de salariés sur le carreau; une pollution historique que d'aucuns aimeraient voir remisée aux affaires classées et des lendemains qui sont loin de chanter. Pas gai tout ça, je vous l'accorde. Cet après-midi, l'acte de décès de Metaleurop Nord a été officialisé d'une façon symbolique mais très parlante avec la démolition de la tour à plombs. Ce bâtiment de 60m de haut, construit dans les années 20 servait à la fabrication de plombs de chasse. Selon le ministère de la culture (allez voir sur http://www.archivesnationales.culture.gouv.fr/camt/fr/metaleurop.html), cette tour a un profil de minaret. Les riverains de l'usine vont bien rire en lisant cette définition, car la mosquée de Noyelles-Godault est installée non loin de l'entrée de l'ex-usine Metaleurop.
Mais tout à l'heure les anciens fondeurs n'avaient pas le coeur à sourire et encore moins à rire. Cette tour qui a habité leur champ de vision pendant des années s'est abattue comme un château de cartes sur le coup de 14h30. Chapeau pour la ponctualité, messieurs les artificiers. Je m'étais placé assez loin du site, histoire de profiter d'un point de vue dégagé. Et puis, je n'avais pas trop envie de voir du monde. Là, c'était raté. Des badauds et des anciens fondeurs se sont installés non loin de moi. Mais personne n'avait vraiment envie de parler. C'est une partie de l'histoire de la région qui s'est volatilisée dans la poussière. Des particules qui ont encore pour beaucoup un goût de cendres.. et de plomb.
Et à part ça ? Conditions humaines est toujours sur les rails et les Masters of Rock de Mazingarbe (2ème édition) ont fait un carton. Je prépare les images et je vous en reparle très bientôt. D'autant que les Enchanteurs pointent le bout de leur nez. Finie l'hibernation. De toute façon, j'en avais marre de faire la marmotte.


05 mars 2006

Une soirée vagabonde à la MAC

Parlons franchement. Les Nits sont des emm... Des empêcheurs de classer en rond. A croire que c'est pour eux (et pour Frank Zappa, John Cale et tous les habitués du panthéon des frappadingues) que Victor Hugo a écrit : "La musique, c'est du bruit qui pense". Leur musique ne se réduit pas à la définition d'un style et ne se range pas dans des cases. Autant faire avec. C'est ce que j'ai pu constater hier soir à la MAC de Sallaumines qui accueillait l'un des trois concerts français d'un des rares groupes néerlandais connus en dehors de ses frontières.
Bien que ne connaissant pas particulièrement le groupe, son histoire et sa musique, j'avoue avoir apprécié leur performance sallauminoise. Car leur show s'apparente plus à une performance artistique qu'à un concert traditionnel. Les projections de photos et de vidéo y sont pour quelque chose. Le grain de folie douce qui habite les membres du groupe aussi. Et musicalement, leur formule guitare/orgue/batterie fonctionne bien et porte à merveille la voix un peu cristalline de Henk Hofstede, le leader charismatique du trio. Sur scène, personne ne se prend la tête, le groupe distille des atmosphères subtilement changeantes qui vous amènent de la mélancolie à la franche hilarité. Une sacré expérience d'un soir. Allez, The Nits, revenez quand vous voulez.

Ecoutons les belles histoires de l'oncle Henk.


Avec les Nits, ouvrez les fenêtres de votre imagination.


Hear my train coming.


Robert Capa était aussi de la fête.


Henk Hofstede dans ses oeuvres.

Enchanteurs 2006 : Une, première!

Si dans ma profession, il y a bien un exercice convenu, c'est celui de la conférence de presse. Prenez une brochette d'officiels, d'organisateurs, de manifestants (rayez les mentions inutiles), mettez les derrière une table et laissez les parler. Rien de plus simple. En photo, dès que l'on veut un tant soit peu sortir des sentiers battus, c'est le casse-tête assuré. J'en étais là dans mes pensées, jeudi après-midi, quand je me suis rendu à la conférence de presse des Enchanteurs 2006. Ce festival de chansons mis sur pied par Droit de Cité (mais surtout de découverte) dont j'ai déjà eu l'occasion de vous entretenir (voir archives février 2006 - rubrique rétro mars et avril) va de nouveau animer 20 communes du secteur Lens/Liévin/Hénin/Carvin entre le 16 mars et le 21 avril.
Pour moi, cette conférence de presse ne présentait qu'un intérêt relatif. Connaissant les grandes lignes de cette 7ème édition, j'étais là pour humer l'ambiance et qui sait, peut-être, avoir une image sympa.
Et puis, j'allais enfin tester l'eos 5D, le boîtier à capteur plein format semi-pro (pour le tarif) de Canon. La plupart des commentaires lus ou entendus sur ce boîtier étant élogieux, j'avais hâte de savoir à quoi m'en tenir. Et je n'ai pas été déçu. Bon, pour les besoins du blog, les photos sont fortement compressées, mais je peux vous assurer que ça arrache! D'autant que l'on retrouve les vrais focales. Pouvoir enfin se servir d'un 17 mm comme un... 17 mm. C'est que nous avions perdu l'habitude avec ces foutus capteurs qui vous rabotent la focale au mieux d'un coefficient de 1,3 mais le plus souvent de 1,6. Allez faire des photos au grand-angle avec ça.
Pour tout savoir sur les Enchanteurs 2006, une seule adresse : http://www.lesenchanteurs.com. Vous pouvez même acheter vos places en ligne!

Ah, le plaisir d'utiliser un vrai grand-angle.


Bernard Czerwinski, le président de Droit de Cité. Même pas peur.