27 avril 2006

En passant...

J'en suis resté comme deux ronds de flan. Hier, au Fou du Roi (l'émission de Stéphane Bern sur France Inter), l'invité musical était MAP. Leur rap/raï a séduit les programmateurs de l'émission. Et les petits gars de ch'Nord ont assuré comme des bêtes. Plus particulièrement leur reprise à leur sauce du "Hexagone" de Renaud qui a dû ravir Didier Porte (un formidable chroniqueur de l'émission) mais n'a pas vraiment fait plaisir au maire de Bourges (un ex-UMP devenu radical). Peut-être la référence "au bruit et à l'odeur" de notre cher Président de la République... Tout ça vaut bien une petite photo de leur concert de Drocourt, dans le cadre des Enchanteurs.

Les Enchanteurs : Le grand final

Les meilleures choses ont une fin. Vendredi dernier, "Tous debout" a dignement clôturé la 7ème édition des Enchanteurs, à Noyelles-Godault. Avec, comme à l'accoutumée, une affiche éclectique tendance "auberge espagnole". Au moins, il y en avait pour tous les goûts. Urban Bronx (les petites soeurs des Tambours du Bronx?) ont donné un ton offensif et métallique à la soirée. Y allait y avoir du rythme.
Même s'ils font dans le style musette/jazz manouche, Szgaboonistes sont restés dans le tempo d'ouverture. On n'était pas là pour faire du tourisme. Ce qui a permis au guitariste de faire étalage de sa maestria. Impressionnant. Quartier français puis Lulu ont pour leur part emmené le public vers des rivages plus calmes. De la country aux forts accents du bayou suivie d'une chanson française subtile et intelligente, il n'y avait rien de tel pour se détendre les neurones. Après cette séance de relaxation, le public était prêt à accueillir Parabellum. Ces dignes représentants du punk rock n'ont fait ni dans le détail, ni dans la dentelle. Et ça a été un vrai bonheur. 45 minutes toutes guitares dehors, avec en prime la chanson de Saturnin! Toute mon enfance passée à la moulinette rock, yeah!
Changement d'ambiance avec Trans Global Underground. Ce combo british dans la mouvance d'Asian Dub Foundation a balancé à un public médusé et ravi une musique à la frontière de la world et de l'électro. Sitar, percus, guitares et batteries, ça faisait une sacrée mayonnaise qui a bien pris. Mon Côté punk s'est chargé de la fermeture du festival. Cette grande famille du métissage muscial a été fidèle à elle-même, chaleureuse et déjantée. Un vrai feu d'artifice scénique. La Star Ac peut en prendre de la graine. Pour ceux qui souhaiteraient voir un peu plus d'images des Enchanteurs, allez faire un tour, lundi 1er mai, au salon du livre d'expression populaire et de critique sociale d'Arras. Droit de Cité y aura un stand. Allez leur faire un petit coucou, ça leur fera plaisir.

Les Tambours du Bronx au féminin. Vive la parité.


Lulu, tout en finesse.


Si vous aimez le métissage, Trans Global Underground est fait pour vous.


Mon Côté punk, c'est toujours des surprises sur scène.


La bande à Schulz (Parabellum) a toujours la pêche après toutes ces années passées sur la route.

17 avril 2006

Conditions humaines : Rideau!

"Voila, c'est fini". Enfin, pas tout à fait, car "Conditions humaines" va maintenant commencer à vivre en tournée. Mais samedi soir, il s'agissait de la dernière à Sallaumines. Sur scène, les danseurs ont donné tout ce qu'ils avaient. Dans le viseur, c'était un vrai régal. Pour changer un peu, j'avais sorti le 300mm. Une façon de voir le spectacle d'un autre oeil et de continuer à accumuler des images sur une sacrée création. C'est un chapitre qui se clôt. Mais rendez-vous est déjà pris pour le 2 juin au Zénith de Lille. En attendant, un grand merci à Pietra, Julien, Aurore, Laura, Nam, Véronique, Aurélien, Eray, François, Sébastien et Yoann, qui ont accepté mon envahissante présence et m'ont laissé une totale liberté d'expression. Un autre grand merci à l'équipe technique (Eric, Fred, Manu...), même si la lumière... :)))
A bientôt à tous.




Les Enchanteurs : riff raff

La salle des fêtes de Carvin devrait être classée monument historique. Ça devient rare ce genre d'espace kitsch, tendance art déco, avec un plafond qui se perd dans l'obscurité. Un chouette endroit pour le dernier concert des Enchanteurs, si l'on excepte "Tous debout" - un festival dans le festival - qui aura lieu vendredi prochain à Noyelles-Godault à partir de 18h (allez jeter un oeil sur www.lesenchanteurs.com). Avec Jéronimo et As Dragon à l'affiche, les murs de la vénérable salle ont tremblé jeudi soir.
Jéronimo a donné le ton avec une pop nerveuse. Cette formation basique (guitare/chant, basse, batterie, avec un soupçon de boucles) ne s'embarrasse pas de fioritures. Il faut que ça bouge. Et ça bouge bien. D'autant mieux que le public a joué le jeu. Et Jéronimo n'avait plus trop envie de quitter la scène. Vivement qu'on puisse les revoir en tête d'affiche.
As Dragon était attendu au tournant. Leur chanteuse, Natascha, est auréolée d'une réputation d'excentrique un peu sulfureuse. Sur scène, difficile de ne pas faire le parallèle avec l'Iguane (aka Iggy Pop) ou les Ramones. Mais musicalement, leur rock paraît un peu moins puissant que celui de Jéronimo. Et Natascha a beau se démener, le public n'a pas vraiment adhérer. On ne peut pas être bon tous les jours.




Conditions humaines : retour en images - 2

Mardi 11. C'est le grand jour, la première. Une grosse délégation du Conseil régional est là. Ceux qui espéraient voir du "people" en sont pour leurs frais, seul Jean Glavany est présent. Mais bon, on est pas là pour ça. A l'entracte, je file dans les coulisses pour prendre la température. A voir les mines détendues de la troupe, les choses se passent bien. Une équipe de France 2 est aussi là. Ils terminent un sujet sur la création de "Conditions humaines" qui est diffusé à partir d'aujourd'hui et jusque vendredi dans le journal de 13h (vers 13h20, 13h25).
La réception officielle se déroule dans la salle d'exposition de la MAC. Le travail que j'ai réalisé sur les répétitions est accroché aux murs, les visiteurs ont l'air d'apprécier. Après les discours, place au verre de l'amitié. Avec Eric, un collègue photographe, nous finissons à une heure avancée de la nuit après avoir dignement fêté l'acte de naissance officiel de "Conditions humaines". Et le champagne était bon...

Vous voulez passer à la télé? Faites de la danse.


Surprise à Sallaumines. Les danseurs passaient par la salle pour rejoindre la scène.


Lors de la réception, Julien est en grande discussion avec Michel Edouard, un ancien mineur, qui a beaucoup aidé Pietra et Julien dans leur découverte du monde de la mine.


Peu de temps auparavant, Michel Edouard avait rejoint la troupe sur scène.


Avant d'arriver sur scène, Aurélien continue son échauffement. Renversant.

Conditions humaines : retour en images - 1

Lundi 10. C'est la générale. L'ultime répétition grandeur nature. La salle est pleine à craquer. La représentation passe comme dans un rêve. Même si l'on sent quelques retenues ici ou là, la machine est rôdée. Lorsque le rideau se ferme, la salle est debout et commence une ovation qui semble ne jamais vouloir finir. Il en sera de même le lendemain et lors de la dernière représentation. Pour ma part, je continue à assurer des images, il faut dire que la lumière... (Non, Eric, pas la tête! Pas la tête!)

Aurore et Laura en clair-obscur.


C'est la lutte finale.


L'homme-machine dans toute sa splendeur.


Quand les machines s'emballent.


Ombre et lumière sur la salle des pendus.

12 avril 2006

Les Enchanteurs : Il ne faut jamais dire Jamait...

je sais, elle est facile. Mais on a quand même le droit de se laisser un peu aller, non? Et puis, samedi soir à l'espace Coutteure de Grenay, les bons mots ont fusé. Il faut dire que sur scène il y avait des orfèvres en la matière. Marie Cherrier a ouvert le bal. Du haut de ses 19 ans, elle nous conte les petits soucis et les grandes joies de sa vie d'encore adolescente. Le tout avec une voix cristalline et un air de ne pas y toucher qui a ravi l'auditoire.
Yves Jamait est ensuite arrivé avec son allure dégingandée et ses histoire de bistrots. Le bonhomme sait poser une atmosphère. On sent le tabac, on entend les conversations des piliers de bar. La faune des comptoirs prend soudain vie par la magie des mots. Si le monde de Jamait est souvent cruel et désabusé, le conteur laisse malgré tout poindre une certaine tendresse pour ceux qui sont restés au bord du chemin, accoudés au zinc noyant leur vie dans un verre. Le petit dernier. Pour la route...
Le prochain concert, ça risque d'être sportif. Demain soir, c'est As Dragon qui va dynamiter Carvin. "Va chercher la police!"

Ambiance, ambiance...


Les potes à Jamait (1)


Les potes à Jamait (2)


Yves Jamait, le poète des zincs.


Marie Cherrier, coquine et mutine.

10 avril 2006

Les Enchanteurs : les affaires populaires prennent le pouvoir!

Dans la Grèce antique l'agora était un lieu de rassemblement, de discussion. Vendredi soir, à l'Agora de Drocourt, ça a bien tchaché. MAP (Ministère des Affaires Populaires) avait investi la scène pour porter sa bonne parole grâce à un rap fleurant bon les rives de la Méditerranée par l'entremise d'un violon aux accents raï et d'un accordéon qui est à l'unisson. Amusant de la part de vrais gars de ch'Nord qui revendiquent leurs origines et en sont fiers. Bien que le rap ne soit pas mon genre musical préféré, j'ai apprécié la pertinence des textes poil à gratter et la gouaille de leurs interprètes. Pour un peu, on en redemanderait.

MAP est dans la place.


Vive les mélanges!


Qunad le rap et le raï se rencontrent.

07 avril 2006

Conditions humaines : pour de vrai

Hier soir, direction la MAC de Sallaumines pour une répétition en costume. Enfin, c'est ce que je croyais. Car, en fait, il s'agissait plutôt d'un filage (le spectacle est joué dans les conditions réelles de représentation). Du coup, j'ai découvert l'ordonnancement des tableaux, leur cohérence. Et j'ai été bluffé. Par la formidable machine à émotions qu'est devenue "Conditions humaines". Un splendide hommage d'artistes à des travailleurs au métier ingrat, dur et souvent dangereux. Si des détails restent à régler, la troupe me semble avoir trouver son rythme de croisière et se laisse porter par l'épopée qu'elle interprète. Un voyage au coeur de la condition ouvrière qu'il faut absolument voir.




05 avril 2006

Les Enchanteurs : Braaaasillll!!!

Je l'avais écrit, ça allait guincher mardi soir à Rouvroy. Je ne m'étais pas trompé, mais j'étais en-dessous de la réalité. Après le hors d'oeuvre qu'étaient les Six Reines (ambiance un peu médiévale parfois teintée de réminiscences Genesis période Nursery Crimes ou Gentle Giant) , Bombe 2 bal a tout de suite donné le ton : bouge ton corps! Le combo toulousain donnait en fait l'impression de descendre de l'avion de Rio. Copacabana et le Corcovado débarquaient en fanfare dans la salle des fêtes de Rouvroy. Chaud devant! Et pendant près de deux heures, le rythme ne s'est jamais relâché. Malgré ça, à la fin, le public en redemandait encore. Il faut dire qu'une soirée comme ça au moment où le printemps daigne commencer à s'installer dans nos contrées, ça vous donne envie de prolonger la nuit. Pour ceux qui auraient raté ce grand moment, une séance de rattrapage est prévue vendredi soir à la salle des fêtes de Leforest.

Ma, vous me reconnaissez? (private joke)


Rio à Rouvroy.

Les musiciens aiment bien avoir des gri-gri.


Même sur scène, ça bouge!

Conditions humaines : It's the final countdown

Dans moins d'une semaine, pour toute la troupe de "Conditions humaines" ce sera le grand soir. Mardi prochain, c'est la première devant le gratin régional. Arrivés la semaine dernière à Sallaumines, Pietra et toute l'équipe bossent comme des fous, peaufinent le moindre détail chorégraphique. Pour moi qui les revois après une absence de plus de trois semaines, l'évolution par rapport aux répétitions de Pantin est marquante. Et puis mon regard est totalement différent puisque... je suis dans la salle. Eh oui, ça ne se voit peut-être pas sur les photos des répétitions, mais j'évoluais autour et entre les danseurs. Là, je me retrouve comme le spectateur lambda. J'ai le temps de m'habituer à ce nouveau point de vue et d'attraper des sueurs froides en voyant l'éclairage. Diffus, faible. Pour le spectacle, c'est impeccable. Pour les photos, ça ne va pas être une partie de plaisir. Regardez en-dessous, et vous pourrez vous faire une idée.

Ambiance galerie de mines garantie.

Un grand plateau, c'est aussi une autre façon de voir l'espace.


Un petit moment de détente et un clin d'oeil à votre serviteur.


Pas facile de figer le mouvement avec des vitesses lentes.


Le ballet des lampes.

04 avril 2006

Les Enchanteurs : pop poseuse et belle voix

Quoi de plus normal pour un photographe que d'apprécier les contrastes? Samedi soir, j'ai été servi. Ça a commencé fort à Houdain pour le concert de Daytona, un combo lyonnais qui commence à se faire un nom dans le milieu de la pop. En attendant les vedettes de la soirée, je passe un moment plutôt agréable à écouter Atlantys, un jeune groupe arrageois qui balance un power-pop sans complexe, toutes guitares dehors. Ça présageait bien de la suite. Daytona arrive sur scène, et là, retour sur terre. L'éclairagiste du groupe fait moins que le minimum syndical, les musiciens prennent des poses et ont l'air de s'emm... à cent sous de l'heure, le premier morceau traîne en longueur. Je m'approche de la scène pour grapiller quelques photons, mais après une petite série de déclenchements,le chanteur-guitariste se tourne vers son batteur. Pour ma part, je prends la direction de Courrières, pour le concert de Tahiana. Cette jeune (et belle) malgache oeuvre dans un country-rock de belle facture. Sa voix vaut réellement le détour et ses musiciens ne sont pas des manchots. J'arrive sur la fin du set, juste le temps de mettre quelques images en boîte. Le public courriérois est debout, les muzicos sont aux anges, et je finis bien la soirée. Elle est pas belle la vie?
Ce soir, rendez-vous à Rouvroy avec Bombe2bal. Encore des Toulousains qui vont nous faire guincher!

Atlantys, ça n'est pas du métal mais ça y ressemble un peu.


Tahiana, le charme, la voix, le sourire. Encore!!!!


Jérôme Pietri, le maître es-six cordes de Tahiana. Une sacré pointure.


Elle a fait bouger la salle de l'Harmonie à Courrières. Ce n'est pas un mince exploit.