22 mars 2008

Un zeste de politique

En matière de politique, on a été gâté. On a même parfois frôlé l'overdose. Petit retour en arrière sur les municipales d'Hénin-Beaumont qui ont vu la réélection du maire sortant, Gérard Dalongeville, et la poussée continue du Front national. Contrairement à ce que certains se plaisent à dire. La peur n'évite pas le danger.

20 février. François Hollande vient en terre de mission donner sa bénédiction à la liste conduite par le maire sortant et Marie-Noëlle Lienemann. Et un rang d'oignons, un !
21 février. Sarkozy et son show sont en représentation sur l'ancien site Metaleurop. Comme d'habitude, il se met la majorité des personnes présentes dans la poche. Un redoutable animal politique que notre président.
16 mars. Second tour des municipales. Je suis en commande pour le JDD. J'accroche cette image de Marine Le Pen au sortir du bureau de vote. Depuis le dimanche précédent, la fille du leader frontiste sait que la conquête de la mairie d'Hénin-Beaumont par le FN a échoué. Alors, restera, restera pas dans le bassin minier?
16 mars. Juste avant le dépouillement, Gérard Dalongeville sait qu'il a gagné. Ses 43% de la semaine précédente ajoutés à la peur du FN devrait lui assurer une majorité confortable. Vers 20h30, les résultats tombent : 52 % pour le maire sortant, qui est réélu dans un fauteuil.
16 mars. Au siège héninois du FN, Steeve Briois est tout sourire. le FN n'a certes pas réussi son OPA sur la mairie, mais le parti d'extrême-droite passe de 3 à 5 élus au conseil municipal et gagne plus de 1500 voix par rapport aux municipales de 2001.