16 février 2006

Conditions humaines : au charbon!

Mardi 14. La troupe rentre dans le vif du sujet. C'est la première sortie d'une robe qui sera un élément de décor essentiel. Une fois mise en place, cette corolle d'une dizaine de mètres étale un noir charbonneux assez saisissant. Difficile de ne pas songer immédiatement au clair-obscur d'une galerie de mine. Sous certains angles, le tissu absorbe la lumière. Les danseurs se glissent dessous et commencent une chorégraphie fantasmagorique. La sombre masse en mouvement semble vouloir les empêcher de retrouver la lumière du jour. Dans le studio de répétition, la sensation d'oppression est déjà palpable. J'ai hâte de voir ce que ça donnera en spectacle. Le travail de ce passage prend une bonne partie de la répétition. Mais il reste encore un peu de temps pour découvrir le ballet des trieuses et ses mouvements automatiques qui ne sont pas sans rappeler "les temps modernes". L'automatisme est tel que, parfois, l'une ou l'autre des danseuses se mélangent un peu les pinceaux. Mais retenir autant de mouvements en si peu de temps relève de la gageure. Ce sont les garçons qui finissent la journée par la scène du banquet avec un grand numéro de Yoann faisant le grand écart sur deux tables à roulettes. Ouf, tout ça m'a épuisé. La suite au prochain numéro.

Quand la mine s'installe à Pantin.


La terre broie ses victimes. Une allégorie oppressante et saisissante.


Le banquet, sa bonne humeur et ses excès.


Le ballet des trieuses sous l'oeil vigilant de Marie-Claude Pietragalla.


Nam et Aurore dans le ballet des trieuses. Une tranche de vie.

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