20 février 2006

Conditions humaines : Séance supplémentaire

Samedi 18. Pietra et Julien investissent de nouveau le studio 9 pour une séance de travail sur des solos (ou des soli, c'est à voir). Je suis aussi de la partie, ce qui me permet de découvrir des scènes que je ne connaissais pas encore. Le solo de Pietra met en scène la douleur de l'absence, une veuve éperdue répète mécaniquement les gestes du quotidien malgré la disparition de son mari. Pietra m'explique peu après que ce passage lui a été inspiré par l'anecdocte rapportée par un ancien mineur : "Son grand-père lui avait raconté qu'après la catastrophe, une veuve ayant manifestement basculé dans la folie, venait tous les matins à l'entrée de la fosse. Elle restait immobile toute la journée puis rentrait chez elle le soir. Là, elle dressait la table pour toute la famille. Or, son mari, ses trois fils et son frère avaient été tués dans l'explosion. Le choc avait certainement été trop grand pour l'esprit de cette pauvre femme".
Pour sa part, Julien joue le rôle du directeur de la mine qui entend bien faire plier les grévistes après la catastrophe. La morgue et le mépris qu'il fait passer dans son interprétation sont saisissants de réalisme. Mais il y a tant d'exemples contemporains qui sont autant de sources d'inspiration...
La répétition s'achève sur Pietra qui brandit l'étendard de la révolte. C'est la lutte finale!
L'humour s'invite subrepticement aux répétitions.


Un vent de révolution souffle sur le studio 9.


Changement d'heure de répétition réjouit le photographe.


Quelques notes griffonnées à la hâte qui racontent une chorégraphie.


Julien se coule dans son personnage de directeur de la mine. Ça fait froid dans le dos.

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